À l’hiver 1942, brûlant de fièvre dans son sommeil, Erich Glas a des visions d’horreur : des tueries de masse et une terreur incompréhensible se répandent en Europe. Encore sous le choc, il commence à graver, en noir et blanc, une histoire où la peur le dispute au courage et le désespoir à l’espoir. L’artiste, qui a quitté l’Allemagne avec sa famille en 1934 pour s’installer en Palestine, signe un roman graphique en 28 linogravures sans paroles pionnier du genre, dans la lignée de Frans Masereel, Lynd Ward ou encore Otto Nückel, où l’Holocauste s’étale devant nos yeux dans toute son horreur. Cette édition, enrichie d’une postface et de reproductions de travaux de l’artiste, est la première présentée au public francophone.