Jackie Wang examine les techniques d’incarcération contemporaines apparues dans les années 1990 aux Etats-Unis, illustrant divers aspects du continuum carcéral comme la biopolitique de la délinquance juvénile, la police prédatrice, la gouvernance cybernétique et le maintien de l’ordre algorithmique. Pour Wang le capitalisme carcéral fait autant usage d’une violence directe — police et incarcération — qu’indirecte en s’appuyant notamment sur un système prédateur de prêts.
Alors que ces techniques de gouvernance impliquent souvent l’emprisonnement physique et l’exécution par l’Etat des personnes racisées, ces nouveaux modes carcéraux se répandent "dehors", au sein de la société.