1968. Dans le monde entier la jeunesse se soulève. À Mexico, un gigantesque mouvement populaire embrase l’automne. Mais au pays de la « révolution institutionnalisée », la brutalité de l’État fait basculer les étudiants révoltés dans la clandestinité. L’issue en sera un massacre que le pouvoir occultera pendant des décennies. Paco Ignacio Taïbo II était de ceux-là. Pour ne pas être trahi par sa mémoire, il a pris de nombreuses notes qui devaient lui permettre d’écrire un roman sur ces évènements. Il n’a jamais réussi à le commencer. Il a alors préféré raconter son histoire, celle du mouvement vécu de l’intérieur, de l’effervescence révolutionnaire et des espoirs les plus insensés à la chute brutale de toute une génération. Une histoire de fantômes mexicains, de rêves fous et de rage. Une histoire de sang et de rires.