Lorsque Simone Veil devient ministre de la Santé en 1974, elle est décidée à faire changer la situation des femmes qui avortent dans la clandestinité, souvent au prix de conséquences irréversibles pour leur santé. En 1972 a lieu le procès de Bobigny, où l’avocate Gisèle Halimi a défendu une jeune fille ayant avorté à la suite d’un viol. Il avait été précédé en 1971 du "Manifeste des 343 salopes" qui, au risque d’être poursuivies, avaient déclaré publiquement s’être fait avorter.
Simone Veil doit affronter une forte opposition, chez les députés de la majorité comme dans les associations catholiques. La loi est finalement promulguée le 17 janvier 1975.