Publié pour la première fois en 1969, Le Jardin de Babylone est parmi la vingtaine de livres de Bernard Charbonneau celui où il s’est particulièrement attaché à montrer comment, après avoir ravagé la nature, la société industrielle finissait de l’anéantir en la "protégeant", en l’oganisant. Et ce n’est pas le moindre mérite de cet ouvrage que d’avoir dénoncé si tôt ce que devait nécessairement devenir la "défense de la nature" dès lors qu’elle séparait sa cause de celle de la liberté ; l’indigne régression que constitue de ce point de vue l’écologisme politique était ainsi jugée là par avance.