La culture et le dynamisme économique de l’Inde fascinent, mais sa vie politique reste méconnue.
On ignore souvent que ce pays abrite le mouvement communiste le plus puissant du monde démocratique contemporain, et cela malgré l’effondrement du Bloc communiste à la fin des années 80. Or, à bien des égards, la vitalité de ce mouvement apparaît comme une anomalie. Les communistes privilégient, en effet, l’analyse de leur société en termes de classes, alors que les relations sociales en Inde restent déterminées par l’appartenance aux castes.
Avec la politisation des castes inférieures, et en particulier des intouchables - appelés aujourd’hui dalits -, ce paradoxe devient problématique. Les partis qui revendiquent leur vote représentent des rivaux électoraux pour les communistes : les deux courants s’adressent au même électorat, les basses castes correspondant largement aux classes les plus pauvres. Face à cette concurrence, les communistes cherchent à s’adapter.
Le présent ouvrage nous invite à explorer leur réaction à ce défi, et leur tentative de transformation pour assurer leur survie politique.