Résumé
Vous aimerez aussi
Fiche technique
Avis clients
Né à Jassy en 1898, Benjamin Fondane vécut à Paris de 1924 à 1944, et fut assassiné à Auschwitz . A la fois poète, philosophe, essayiste, dramaturge et cinéaste, il est l’auteur d’une oeuvre considérable, marquée par trois cultures : roumaine, juive et française. Résolument moderne, Fondane s’est tenu à distance des systèmes littéraires et philosophiques, tout en se passionnant pour les aspects novateurs de la pensée et de l’art de son époque.
Une figure attachante, peu connue du grand public, qui nous plonge dans un monde d’entre deux guerres où se cherchait l’Europe. Monique Jutrin, professeur de littérature à l’Université de Paris, puis à celle de Tel-Aviv, éditrice et fondatrice de la société d’études Benjamin Fondane, directrice des Cahiers Benjamin Fondane, a rassemblé ici un certain nombre de textes de l’auteur envisageait de regrouper en livre.
Selon une note destinée à sa femme et à sa soeur, probablement rédigée en automne 1942, au moment où il espérait pouvoir quitter la France pour l’Argentine, Fondane avait lui-même songé à réunir ses articles en volume sous le titre : Chroniques de la nuit obscure . Fin mai 1944, dans son testament littéraire de Drancy, Fondane prévoyait un volume comprenant ses articles de philosophie. Il précise qu’ils sont rassemblés dans un carton portant le titre : Essais épars, avec en sous-titre : Chroniques de la philosophie vivante.
C’est ainsi que, en rassemblant aujourd’hui ces articles épars, j’ai la sensation de réaliser un voeu de l’auteur. J’y ai joint des inédits. Si ces écrits des années vingt et trente peuvent intéresser le lecteur d’aujourd’hui, c’est que Fondane y a pris position dans les grands débats de son époque, tant littéraires et philosophiques qu’idéologiques : à propos de Dada et du surréalisme, du marxisme, de la psychanalyse, des liens entre poésie et métaphysique, de la lecture de Rimbaud ou de Lautréamont...