Refusant une représentation des révoltes paysannes qui les fait qualifier de « jacqueries », l’autrice interroge le sens et l’actualité de ces mobilisations : l’émancipation des différentes formes de servitude ; la défense des communaux et des usages collectifs, dont la lecture s’enrichit des réflexions contemporaines sur les Communs et les nouvelles enclosures ; l’autonomie des communautés rurales conçue non pas comme une forme d’archaïsme mais comme un aspect de la modernité. Elle s’appuie sur la démarche de l’historien Edward Thompson pour proposer une « histoire par en bas », attentive à l’autonomie de pensée et d’action du peuple qu’elle essaie de « sauver de l’immense condescendance de la postérité ».