Camilla a 46 ans et vit avec ses trois enfants. Elle a une famille « normale » si ce n’est le fait que Federico, son deuxième enfant, tout en étant biologiquement un garçon, manifeste depuis l’âge d’un et demi l’exigence et le désir d’être (aussi) une fille. Il veut s’habiller en rose, mettre des jupes, préfère la compagnie des petites filles à celles des garçons, dans les jeux s’identifie aux petites fées plutôt qu’à Spider-Man. Camilla choisit de ne pas l’en empêcher et d’être à l’écoute. Elle se documente, lit, trouve sur internet des histoires similaires à la sienne. Elle découvre l’existence de la dysphorie de genre, des enfants gender fluid, transgender, non-binaires et d’autres encore. Elle découvre en somme les multiples développements atypiques de l’identité de genre.
Avec détermination, délicatesse et ironie, elle raconte l’histoire de Federico, un petit garçon serein et conscient de sa diversité, avec ses cheveux longs et son vernis à ongle rose. Elle raconte le quotidien de sa famille, à l’école et à la piscine, pendant les courses et les fêtes d’anniversaire, la pression sociale et familiale. Elle explique ses doutes, ses peurs, ses questionnements et sa volonté de comprendre. Tout cela est assez compliqué, mais elle est sûre d’une chose : ce n’est pas la personne non-conforme qui doit s’adapter, ce sont les autres, à commencer par la famille, qui doivent apprendre à connaître, comprendre et accueillir ces différences.