Le groupement "Les Amis de Durruti" se constitua progressivement, après la mort de Durruti, à la faveur des "débats" très agités qui accompagnèrent la résistance, voire le refus de la militarisation des milices, c’est-à-dire la recréation d’un appareil militaire classique, en grande partie aux mains des staliniens. Ils luttèrent contre l’abandon des objectifs révolutionnaires par les dirigeants anarchistes et la bureaucratisation concomitante de la CNT.
Ils dénoncèrent et subirent comme beaucoup de révolutionnaires l’intense répression stalinienne et républicaine pendant et après les journées de mai 1937 qui marquèrent la fin du projet égalitaire et libertaire au cours de la guerre civile. L’auteur, tout en ne cachant pas ses sympathies, effectue un véritable travail d’historien à partir de très nombreux documents d’époque, de toutes obédiences : journaux, brochures, tracts, correspondances, archives militaires, judiciaires et policières...