Flâneur méthodique, Robert Giraud peaufine son errance. Il passe Paris à gué, zinc après zinc, dans tous les sens. Par instants, dans le gris flux du propos courant, il entend scintiller l’eau d’un mot exquisément verdoyant. Des échantillons ? Pour la Faune, voici l’arche : l’abeille, l’ablette, l’anchois, l’âne, l’anguille... D’autres encore volent ou rampent, marchent ou sautent et renvoient au secret des dames, à l’ardeur des messieurs, aux manigances de tout le monde. Pour la Flore, c’est un herbier verbal : l’acajou, l’ail, l’amande, l’asperge, etc., de quoi s’entre-jardiner jusqu’au soir, et pour les mêmes raisons.