En Guyane, pendant des décennies — et aujourd’hui encore à Saint-Georges-de-l’Oyapock —, des enfants de différentes communautés autochtones ont grandi dans des " homes indiens ", pensionnats tenus par des congrégations catholiques. La politique d’assimilation forcée ainsi menée par l’Etat français avec l’appui du clergé atteste des persistances coloniales dans ce jeune département d’outre-mer. Dans une enquête approfondie mêlant archives et témoignages, Hélène Ferrarini lève le voile sur une histoire jusqu’alors ignorée dans laquelle la parole des anciens pensionnaires trouve enfin une place.