Nommé commissaire à la Justice par Lénine peu après la révolution, le socialiste-révolutionnaire de gauche Steinberg (1888-1957) narre sa courte expérience qui prendra fin avec la conclusion du traité de Brest-Litovsk avec l’Allemagne en mars 1918, vue par son parti comme une trahison de la révolution.
Avant cela, il sera donc un témoin privilégié de l’établissement progressif du pouvoir bolchévik au moyen de son bras armé, la Tchéka, dirigée par l’inflexible Félix Djerjinski. De par ses fonctions, il essaiera de s’opposer, parfois avec succès, aux exactions de cet organe qui ne relevait que de Lénine.
Son témoignage, balancé, est précieux en ce qu’il n’émane pas d’un opposant mais d’un associé temporaire des bolchéviks, critique certes mais objectif.