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Frank Norris : Les rapaces

Les rapaces

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A la fin du XIXe siècle, un ancien chercheur d’or s’établit à San Francisco comme dentiste puis épouse une jolie fille : l’ambition sociale et la passion de l’or causeront leur perte. Influencé par Zola et le darwinisme social, Norris signe ici une épopée romantique de l’innocence perdue. A l’heure de l’Amérique triomphante, où villes et chemins de fers ont colonisé les territoires vierges, rien n’apparaît impossible à l’homme.
Au même moment, le pays subit sa première grande crise économique et sociale. Réaliste et fataliste, moraliste et politique, Les Rapaces donne une vision dantesque de la civilisation capitaliste, où la cupidité se saisit même des plus pauvres et des innocents pour les conduire à la mort. Dans Polk Street, on l’appelait "Docteur" et l’on vantait la force colossale de ce jeune géant blond d’un mètre quatre-vingt-dix, aux gestes lents et puissants.
Ces mains énormes, rouges, velues, dures comme des maillets étaient fortes comme des étaux : des mains de jeune mineur. Il lui arrivait souvent de se passer de davier et d’arracher une dent récalcitrante entre le pouce et l’index. Il avait le visage carré, anguleux, et une mâchoire saillante de carnivore.