Certains en profiteront pour conclure qu’il vaut mieux fermer sa gueule ou se contenter de débiter les opinions télévisées, d’autres leur rétorqueront que le centre de rétention de San Foca n’existe plus... et que les compagnons sont toujours présents, qu’ils continuent de développer leur critique du vieux monde. Quant à nous, si nous avons choisi de publier ce recueil de tracts, d’affiches, de lettres de prisons, de déclarations devant le tribunal et d’analyses qu’ils ont produites pendant dix ans, c’est d’abord pour transmettre une expérience ici, dans un contexte ou cette lutte est loin de nous être étrangère.