Fils de l’exil espagnol, Tomás Ibáñez navigue, depuis l’adolescence, dans les eaux agitées du mouvement libertaire. "S’il est une qualité qu’il faut reconnaître à Tomás Ibáñez, c’est bien son penchant pour l’irrévérence. Livre après livre, il la cultive avec constance, pratiquant sans faiblir le paradoxe conceptuel ou la provocation théorique pour tisonner le dogme au feu d’une hétérodoxie érigée en méthode. Le fait est là : il n’est d’autre manière de mesurer la validité d’un discours que de déranger le bel ordonnancement de ses vérités premières en les secouant sans ménagement. Et le champ est d’autant plus vaste, pour Tomás Ibáñez, qu’il embrasse, dans son cas, et la psychologie sociale et la philosophie politique."
(Extrait du numéro 24 de la revue À contretemps.)