Si tout principe fondationnel porte en lui le risque du totalitarisme, alors l’anarchisme se doit de penser et combattre le recours à tout fondement se prétendant immuable, intemporel et absolu. Il n’y a donc pas un anarchisme, mais des anarchismes qui, s’ils entendent affronter la logique autoritaire, doivent accepter de se transformer, sans cesse, afin de s’adapter, à chaque instant, aux conditions changeantes des nouvelles formes de domination.
Dans cet essai, Tomás Ibáñez, théoricien et militant libertaire – cocréateur du symbole du A cerclé –, bouscule et renouvelle la pensée anarchiste en posant les bases d’un anarchisme non fondationnel, en prise avec les luttes du XXIe siècle.