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Collectif du 9 août : Quand ils ont fermé l’usine

Quand ils ont fermé l’usine

Lutter contre la délocalosation dans une économie globalisée
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Il est 11h30 le 23 octobre 2008 lorsque les haut-parleurs de l’usine appellent les salariés à se rassembler. Dans la cour, les représentants syndicaux lancent avec effroi : "L’usine va fermer." Les salariés présents cessent aussitôt le travail ; les autres apprennent la nouvelle par téléphone sur leur lieu de vacances ou dans les travées d’un supermarché. Une ouvrière parle d’un choc monstre : "On s’est tous regardés, en silence, anéantis.
Quand on est sortis, les gens partaient à droite, à gauche, des cris et des larmes. On aurait dit qu’on avait assisté au crash d’un avion." Peu après, une manifestation est organisée dans les rues de Villemur. Les commerçants baissent leur rideau en solidarité avec les salariés, le prêtre fait sonner le tocsin. Les habitants défilent avec les salariés. Juste après l’irruption de la crise de 2008, les plans sociaux se multiplient avec une nouvelle excuse toute trouvée pour licencier et délocaliser ce qui doit rester compétitif.
Ici et là, des conflits éclatent : à Continental (Clairoix), à Freescale (Toulouse), les salariés se battent pour faire payer leur licenciement le plus cher possible à leurs employeurs. Pour ceux de l’usine Molex de Villemur-sur-Tarn, le mot d’ordre est le refus de la fermeture et le maintien de l’emploi sur un site économiquement rentable. Leur combat a quelque chose d’improbable : par son objectif, par le choix des armes (principalement juridiques), par son succès médiatique.
Fruit d’une enquête menée durant six ans par un collectif de sociologues, de politistes et d’historiens, ce livre montre comment l’ancrage local des Molex a pu constituer une ressource pour la mobilisation et faire de cette usine d’une petite ville de Haute-Garonne un symbole de la lutte contre le capitalisme international.