L’industrie touristique témoigne de l’ambiguïté de notre rapport au monde, de ses excès comme de ses manques. En tant que production du capitalisme, elle impose sa logique sur les zones qu’elle dessert, en pesant sur l’aménagement du territoire, l’accès au logement, les ressources en eau, le volume et la nature des déchets produits… Mais son économie reste fragile, comme l’a dévoilé la pandémie. Dans un contexte de crises environnementales, géopolitiques et sociales, comment réfléchir au voyage, bien souvent réduit à une photo ou un bibelot vite oubliés ? Si l’on admet que la découverte peut encore avoir un sens, une autre voie doit être tracée. Peut-on voyager encore ? est une invitation à penser de nouveaux chemins écosophiques, pour se rapprocher du monde.