Paris est une fête clamait dans un livre fameux l’écrivain américain Ernest Hemingway, avec ce sentiment que cette ville apporterait hospitalité et accessibilité à toutes et à tous. Cela fut peut-être vrai il y a soixante ans, mais qu’en est-il aujourd’hui ? Avec un néolibéralisme qui règne en maître, une adhésion au système dominant des "villes-monde" et un urbanisme qui est devenu l’affaire des grandes puissances économiques, les autorités de la capitale (l’Etat et les élus locaux) ont non seulement acté la fin du Paris populaire mais elles l’ont également repoussée hors du champ de la démocratie.
Entre ralliement aux normes de la financiarisation et une pénétration toujours plus puissantes des réseaux de lobbying à l’organisation de la cité, l’urbanisme parisien est en train de faire, sans que cela ne choque ni ne scandalise, la fortune des riches et des nantis. Il devient urgent d’ouvrir les yeux : Paris n’est plus une fête...