Le 150e anniversaire de la Commune a marqué le triomphe d’un paradigme historiographique niant tout contenu de classe à l’événement. Dans le sillage de l’historien Robert Tombs, promu "spécialiste de référence", et au nom d’une histoire "scientifique", enfin affranchie des "passions politiques" et des "lectures idéologiques", des historiens s’attachent en effet à "libérer" la Commune des "mythes marxistes" qui auraient prévalu au XXe siècle. Ce livre vise à réfuter quelques-unes des principales assertions de la nouvelle historiographie, et à montrer que cette révision historique est marquée par des partis pris idéologiques évidents correspondants à des intérêts sociaux non moins évidents.