May Duignan quitte toute jeune son Irlande natale à la fin du XIXe siècle pour tenter l’aventure, seule, aux États-Unis. De Chicago à Manhattan, elle se bâtit vite une réputation parmi les voyous des quartiers rouges et devient « Chicago May », figure de la pègre internationale. On croise dans son sillage aussi bien les Dalton que la jet set de la truanderie à Londres, New York, Paris, Rio ou au Caire. En prison (souvent), elle lit tout ce qu’elle trouve : Dickens, la Bible ou Shakespeare. Quand elle prend la plume à son tour pour brosser son propre portrait en Reine de l’arnaque, entre panache, misère et brutalité, elle dépeint un monde haut en couleur, efferves- cent, dangereux et épuisant, qui conduit comme fatalement les gangsters et leurs comparses à la déchéance. On en fera des légendes.