Lorsque la représentation devient molle, que les acteurs fatiguent, que les projos perdent de leur intensité lumineuse, le grand désespoir étend sa chape plombée, étreint, étouffe tous les êtres, sans exception ni distinction d’origine ou de croyance. Survient l’heure du final, cette agonie provisoire, la petite mort bâclée, qui déglingue tout, affole toutes et tous...
Fort heureusement, certains êtres que le délire, le désir, la rébellion font encore triquer et réagir, entretiennent la petite flamme nécessaire à la survie de tous, la lueur falote d’une aube paresseuse qui rechigne à renouveler le bail de la vie tellement les humains lui barbent et font pitié. Ceux et celles, ces auteurs-veilleurs, que nous vous présentons ici, même peu nombreux face au flux déjanté des suceurs d’ombre et de désespérance, parviennent, tellement ils sont persuadés et persuasifs, émus et passionnés, à lui faire ébrouer la nonchalance et retrouver son bel entrain félin...