Joseph Epstein « Colonel Gilles » est torturé et fusillé par les Allemands le 11 avril 1944 au Mont Valérien. Il est mort comme des milliers d’autres en luttant contre le fascisme et pour la révolution. Il était issu d’une famille juive aisée et intellectuelle de Zamosc. Adolescent il adhère au communisme et se débat contre un antisémitisme et des vagues continuelles de pogroms, seul ciment de la Pologne catholique et réactionnaire de l’entre-deux-guerres. En 1936, il s’engage dans les Brigades Internationales et deviendra commandant de la « Compagnie Botvine ». Prisonnier au camp de Gurs en 1938, il s’engage en 1939 avec 150 autres Juifs dans la Légion étrangère. Prisonnier, il s’évade, et avec Charles Tillon, organise les FTP et la MOI. Brillant stratège et habile tacticien il donne aux FTP, au groupe Manouchian et à d’autres, des conceptions nouvelles de la lutte armée : « la guérilla urbaine ». Dans une Europe où les Juifs sont exterminés, il mourra clandestin sous le nom de Joseph André « Colonel Gilles ».