Au Maroc, pendant la Seconde Guerre mondiale, Lies et Aart – un couple de réfugiés hollandais – détonnent. Ils s’occupent d’une bande d’orphelins recueillis en Europe avec qui ils espèrent transformer leur champ aride en jardin fertile. Mais toutes ces journées passées à travailler sous un soleil ardent offriront-elles un avenir meilleur ? Leurs enfants et adolescents d’adoption se le demandent, eux qui brûlent de vivre des aventures dans cette ville monde qu’est Tanger.
À sa parution en 1947, ce roman devient le premier livre traitant du sort des réfugiés pendant la Seconde Guerre mondiale. Au cœur d’un Tanger grouillant d’exilés, d’espions et de marginaux, Dola de Jong rallume, dans une époque au bord du précipice, des lueurs d’humanité.
Née aux Pays-Bas dans une famille juive, Dola de Jong (1911-2003) connaît une jeunesse tumultueuse loin de son destin de jeune fille rangée. Pour son engagement auprès des réfugiés juifs, elle est menacée par des groupuscules antisémites hollandais qui la contraignent à l’exil. Réfugiée pour un temps au Maroc, elle est rattrapée par le conflit. L’obtention in extremis d’un visa lui permet de partir aux États-Unis où elle passera une vie exaltante mêlant danse, journalisme, enseignement et écriture. Après Les désirs flous, Et ce champ devint le monde entier est la seconde traduction inédite en français de Dola de Jong parue aux éditions du typhon.