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CQFD n°148 : Un peu de l’âme des bistrots sous ses aspects littéraires, sociaux et photographiques

CQFD n°148 : Un peu de l’âme des bistrots sous ses aspects littéraires, sociaux et photographiques

Publié le jeudi 3 novembre 2016

EN KIOSQUE A PARTIR DU 04 NOVEMBRE.

Dossier : Un peu de l’âme des bistrots
sous ses aspects littéraires, sociaux et photographiques

« Le comptoir d’un café est le parlement du peuple » > Jacques Yonnet (1915-1974) était un grand amateur des bistrots « pas factices » et de gigondas. Son chef-d’œuvre Rue des maléfices, paru sous le titre Enchantements sur Paris en 1954, plongeait le lecteur dans les bas-fonds d’une capitale sous tension durant l’Occupation. Le peuple secret du vieux Paname – clochards, piliers de bars, gitans et truands – constituait le cœur d’un récit merveilleux. Avec la réédition du meilleur cru des chroniques écrites par Yonnet dans L’Auvergnat de Paris de 1961 à 1974, les éditions L’échappée nous invitent à un guide gouleyant des troquets de Paris, aujourd’hui disparus, qui n’oublie rien de son histoire enfouie, de ses luttes sociales et de sa magie. Nous avons posé quelques questions à Jacques Baujard qui a édité l’ouvrage.

Le troquet de Jack London > Le 22 novembre, cela fera un siècle que John Griffith Chaney alias Jack London aura vidé son dernier godet. À Oakland subsistent les planches du troquet où l’auteur du Loup des mers traîna ses guêtres. Ambiance.

Aux saintes patronnes qui tiennent des espaces > À Marseille, le bar se décline aussi au féminin, supplément de caractère compris. Promenade canonique.

Rouges au bar, jaunes dans les verres > Il fut un temps où Juliette, Éliane, Nicole et Monique se baignaient dans la rivière du Jarret à côté de l’usine de soufre. Il fut un temps où l’on ramassait la salade à deux pas de Menpenti, un temps où le foyer populaire fut racheté par des communistes pour en faire un dispensaire gratuit, une bibliothèque, un bistrot, un lieu de vie.

Fillols : deux bars sinon rien > Un petit village pyrénéen qui réussit à conserver ses deux bars. Hérésie économique ? Enquête dans les bas-fonds de la moyenne montagne.

Une rando de caractère > Récit d’une « randonnée pédestre brestoise, à la découverte d’un patrimoine limonadier de caractère ». Une piste bretonne, en d’autres termes.

Salut a toi, bar kabyle ! > Les Auvergnats gèrent encore 60% des 12 600 débits de boissons et restaurants parisiens. Juste derrière arrivent les Kabyles. Au nord-est de Paname, de Belleville-Ménilmontant jusqu’à Montreuil, ils sont les vrais tauliers.

La pépie aux Terrasses > Sur le papier, l’idée semblait bonne : partir en quête d’agapes alcoolisées dans le plus grand centre commercial du centre de Marseille, les terrifiantes Terrasses du Port. Résultat : une expédition désastreuse.

Mais aussi : une taverne souterraine dans le quartier de Gazi à Athènes, le bistrot de la marine, chez jimmy, chez pupa, la cascade, en hommage à tous les bistrots que l’on aime !!!

Photo de Yohanne Lamoulère
Petit Louis, Belle de Mai, 2016.

Enquêtes et reportages

L’Empire du moindre mal > C’est le prototype de l’État démocrate, un temple de la « nouvelle économie post-industrielle » théorisée par les Clinton. Le Massachusetts, côte Est américaine, savoure une prospérité faite d’élites intellectuelles, d’universités hors de prix et « d’innovation disruptive ». C’est aussi « le champion des inégalités. Dans l’ancienne cité industrielle de Fall River, les électeurs n’ont d’autre choix que de courber l’échine.

Naissance et vie d’un ghetto > Énième épisode de la grande chasse aux migrants qui tient lieu de sport national en Europe, l’opération de démantèlement de la dite « Jungle » de Calais est désormais quasiment terminée. Un nouveau coup dur pour les milliers de migrants qui y (sur)vivaient dans des conditions terribles. Philippe Wannesson, habitant de la ville et tenancier de l’excellent blog Passeurs d’hospitalité, revient ici sur l’histoire complexe de ce bidonville.

Les murs de la mer > Moins exposé médiatiquement que les routes migratoires de Méditerranée centrale ou de mer Égée, le détroit de Gibraltar est resté un lieu de passage où les soldats marocains jouent le rôle de supplétifs des politiques européennes. Les voyageurs sans visa y vivent de longues périodes d’attente, de violence et de misère. Reportage à Tanger, Ceuta et Melilla.

3 rue Socrate – le nid du Marabout > Récemment encore, ils étaient condamnés à la rue ou aux foyers d’accueil, exclus par une société rechignant à prendre en charge leurs troubles psychiatriques. Depuis août 2015, la trentaine d’habitants du 3 rue Socrate cohabite dans un bâtiment réquisitionné par l’association Marabout, en plein centre-ville de Marseille.