Beaucoup a déjà été écrit sur la gestion de l’école et plus globalement des services publics, transformés par la logique néo-managériale du chiffre, de l’évaluation permanente et de l’économie de moyens. Pour ce qui est de la gestion des établissements scolaires, cela a par exemple conduit à la mise en avant d’une "autonomie" rompant avec l’égalité du service public d’éducation et permettant de présenter des panels de formations de plus en plus différents selon les territoires, puisque en partie décidés localement.
L’école ainsi transformée en offre marchande a intégré, au fil du temps, les démarches de concurrence et de compétitivité chères au néolibéralisme, pour lequel il faut savoir se vendre. Le statut des personnels en a également subi les conséquences, avec une contractualisation et une précarisation exacerbées de nos métiers, conduisant à la crise de formation, de sens et de recrutement que nous connaissons aujourd’hui.