L’enfant terrible du cinéma japonais, Koji Wakamatsu (proche collaborateur de Nagisa Oshima), revient sur "l’incident d’Asama Sanso", prise d’otage notoire au Japon en 1972 -elle fut retransmise en direct par les télévisions japonaises plus de 10 heures durant- lors de laquelle une aubergiste fut retenue par cinq étudiants de l’Armée Rouge Unifiée (faction d’extrême-gauche prônant la lutte armée et liée à l’Armée Rouge Japonaise -futur organe du terrorisme international durant les années 70 et 80).
Pourtant, les premières victimes des étudiants furent les étudiants eux-mêmes : avant le combat qui les opposa aux forces de police, quatorze jeunes gens étaient tombés, victimes du fanatisme de leurs leaders.
Ce docu-fiction en trois actes, qu’accompagne une musique psychédélique électrisante signée Jim O’Rourke (Sonic Youth), illustre la radicalisation des universités au Japon dans les années 1960.