Les révoltes et les manifestations populaires en Tunisie, en Égypte, en Algérie, les répressions en Syrie et en Libye, laissent-elles augurer qu’il y a bien eu un « printemps arabe » comme on l’a nommé un peu partout dans la presse ? L’engagement politique d’Abdellatif Laâbi pour l’établissement d’une démocratie au Maroc ne date pas d’hier.
Outre ses années passées en prison sous le règne d’Hassan II, il publiait, il y a dix ans déjà, Les rêves sont têtus, qui rassemblaient une série de ses chroniques sur les questions politiques au Proche-Orient, reprises ici en deuxième partie de volume. En première partie, il nous livre ses réflexions sur les événements récents et ne désarme pas sur le combat de la réforme constitutionnelle au Maroc pour que celle-ci réponde aux exigences d’un État de droit, de plain-pied dans la modernité, débarrassé des archaïsmes et de l’arbitraire du système monarchique traditionnel.