La librairie Quilombo participera au festival Bobines sociales 2008 qui se tient du 28 janvier au 3 février 2008.
Tourné clandestinement en Tchétchénie pendant la première guerre, monté dix ans plus tard pour témoigner d’une histoire oubliée, Itchkéri Kenti est, aux yeux des Tchétchènes, un film symbole. Ce film soulève une diversité de questions et de réactions toujours aussi vives, débordant les frontières du Caucase.
En 2006, la guerre en Tchétchénie, qualifiée par certains spécialistes de génocide ou de crime contre l’humanité, se poursuit sous un autre visage. Avec 500 000 mines pour une superficie de 17 500 km2, la Tchétchénie est le pays le plus miné au monde. Tous les observateurs ont été frappés par l’extraordinaire violence de la première guerre de Tchétchénie. Grozny, capitale de 400 000 habitants, fut rasée par l’aviation en un mois. Comment le petit peuple tchétchène, réparti sur un territoire grand comme à peine deux départements français, pouvait-il tenir tête à la Russie, plus vaste pays du monde ?
« Itchkérie », tel est le nom de la Tchétchénie avant la colonisation du Caucase par les Tsars, à la fin du XVIIIe siècle. C’est aussi, de nos jours, l’appellation de la Tchétchénie par les indépendantistes. « Kent », en langue tchétchène, désigne le jeune homme valeureux, prêt de tout temps à se sacrifier pour la liberté de son pays.